Cette semaine, en complément des deux épisodes précédents sur la Nouvelle Orléans, on écoute des perles de la musique de rue de Crescent City, des standards transmis de génération en génération par les brass bands qui perpétuent un jazz populaire, destiné à la danse et à la célébration. C'est de ces fanfares incandescentes que naîtra le funk des origines, celui dont est directement issu le hiphop. Mardi-gras, black indians, enterrements où se dansent peine et joie mêlées, deux heures de musique bouillante et chargée d'histoire. L'émission : BCK MIR S.03 EP.03, Street Music La playlist : BCK MIR S.03 EP.03 Street Music Playlist
L'excellente tape de Young MA :
La vidéo qui l'a faite exploser. On comprend pourquoi. Elle fume Chi-Raq.
Pas de clip encore à la reprise qu'en donne E-40 de ce tube intemporel, mais la vidéo de la version accoustique pour se consoler :
Cette semaine, on continue de remonter aux sources de la funk, cette musique poisseuse qui donna naissance au hip-hop dans les légendaires block parties, quand le DJ se mit à jouer en boucle les breakbeats les plus funky pour rassasier les danseurs. Ces rythmiques vont puiser loin dans l'histoire Noire, à la Nouvelle Orléans, plaque tournante de l'esclavage mais aussi lieu de perpétuation des pratiques culturelles des africains déportés. A Congo Square, où les chants et les danses étaient autorisés le dimanche, puis dans les bouges et les house-parties et enfin, jusqu'aujourd'hui, dans les brass bands, ces fanfares de rue qui accompagnent les enterrements et le mardi-gras. Une musique populaire, une musique de rue, une musique de résistance à l'acculturation. On y célèbre les ancètres marrons et les indiens qui les ont aidés, on y fête la joie d'avoir connu un être cher quand on l'accompagne à sa dernière demeure, on danse avec son krewe pour défier celui d'en face, on honore le roi zulu qui résiste à l'envahisseur blanc. Avec le beat comme ossature, un rythme créole fait de marches militaires françaises, d'habanera espagnole, de bambula africaine. La funk est née dans ces rues, et le hip-hop lui doit tout.
Pour ce premier épisode de la nouvelle saison, on entame une série consacrée à la Nouvelle Orléans, plaque tournante de l'esclavage aux Etats-unis, berceau du Jazz et de la Funk, symbole d'une ségrégation qui n'a jamais réellement cessé, ce que la catastrophe sociale de Katrina a démontré à nouveau de façon tragique.
Démarrage en douceur : on présente le principe de l'émission pour les heureux nouveaux venus, puis on s'offre une double ration de nos traditions, avec la tarte hip-hop de la semaine, G-Herbo/PNL, et un triple sample de la semaine en hommage à l'inégalable Allen Toussaint qui vient de nous quitter et à Miriam Makeba, et enfin une double perle soul surprise...
Et puis on parle de Congo Square, cette place restée célèbre pour avoir été le lieu aux USA où les rassemblements de Noirs étaient autorisés le dimanche, et où se sont donc perpétuées et transmises les traditions musicales et culturelles des déportés d'Afrique de l'ouest. Le rythme, la danse, le chant comme exutoire et résistance, un battement qui animera ensuite les musiques natives de cette ville furieuse, puis bien plus tard le Hip-hop.
Des champs de coton aux ghettos de New York. Bienvenue !
En attendant la vraie rentrée, deuxième mercredi d'octobre, un peti cadeau pour patienter. Sélection totalement subjective des sons qui ont éclairé l'été, en Hip-hop du moins.
Beaucoup de nouveautés, quelques trucs qui vieillissent bien, toutes régions, tous styles, histoire de se rappeler que le rap est bien vivant, et que c'était pas mieux avant.
En espérant que ça vous mette bien, comme c'est le cas par chez nous.
A très vite, pour remonter le temps, et retourner fouiller les racines d'une musique qui nous tient debout.
Hip-hop 4 life.
Rima, qui nous avait déjà offert l'épisode spécial B-Girls, et à qui on doit les deux premiers volumes d'une série de compils "Bouche cousue" entièrement consacrées aux meufs qui rappent, nous livre un volume 3 torride et fâché : "Hot Summer". Ca se download par là, et c'est bouillant.
Dernier épisode de la saison, avec la fin de la légende Biggie et Tupac, figures incontournables et maudites du Rap US des années 90. On reprend à l'entrée de 2PAC en prison, on le voit sombrer dans la paranoia, puis signer en échange de sa caution avec le sulfureux label Death Raw tenu par un gangster avéré, le très craint Suge Knight. La guerre est officiellement déclarée entre Tupac et Biggie, entre Suge Knight et Puffy Combs, patron du label Bad Boys qui p^roduit B.I.G, entre la côte Ouest et la côte Est. De morceaux haineux en intimidations, de déclarations dans la presse en bastons mémorables, la tension monte, et atteint son apogée avec les morts à quelques mois d'écart de ces deux monstres sacrés du Rap.
Dernier épisode dans des conditions extrêmes aussi, canicule oblige : le studio était une étuve, pardonnez donc l'essoufflement et la fatigue de votre hôte. Ca vaut quand même le coup, de belles histoires et de la très bonne musique. Dernier épisode interminable, par ailleurs, plus de trois heures... On vous l'a coupé en trois parties pour faciliter la digestion. A l'année prochaine, on va revenir fort !
Le bouquin de Sullivan, enquête en forme de Thriller policier sur les véritables assassins. Peu de révélations au final, mais une belle peinture des pratiques du label à la chaise électrique :
Le clip trombinoscope de la tuerie de E40 :
Le clip étrange de Vince Staples, dont vient de sortir le monstrueux double album Summer 06, Future au refrain s'il vous plaît :
Le clip d'une des "diss" songs les plus violentes de l'histoire du rap :
La fameuse déclaration de guerre de Suge Knight à Bad Boys lors de la cérémonie des Source Awards :
Tupac un peu plus tard :
La tension monte encore d'un cran, les crews s'en mêlent :
Tupac qui se prend pour un grand gansta :
Les deux version mégalo de California Love :
Le clip révélateur de Biggie :
Le clip prémonitoire de Tupac :
Le très mauvais film sur B.I.G :
Le très mauvais film sur l'enquête de Russell Poole, avec quelques images marrantes néanmoins :
Cette semaine, on parle des deux monstres sacrés du rap US des années 1990. Deux types qui ont commencé par être potes et partager des scènes, avant d'incarner la guerre fratricide qui a opposé les côtes Est et Ouest, qui s'est finie dans un bain de sang. Les deux ont été assassinés à six mois d'écart, sans que jamais qui que ce soit ne soit inculpé pour ces meurtres. Depuis, les spéculations et autres théories du complot vont bon train : Règlements de compte entre les patrons de leurs labels Death Row et Bad Boy ? Complot du F.B.I pour affaiblir un mouvement Hip Hop en plein essor, et perçu comme un danger par le pouvoir ? Guerre des gangs ? Manipulation de Suge Kight, patron terrifiant de Death Row, pour se débarrasser de son poulain Tupac qui avait des envies d'ailleurs ? Comédie (Tupac, en réalité, est à Cuba avec sa tante Assata, Black Panther réfugiée) ? On ne répondra pas à ces questions. Mais on tâchera de retracer le parcours fulgurant et foudroyé de ces immenses rappeurs, dont la musique et la légende ont marqué durablement le mouvement, et ont résumé à eux seuls le pire et le meilleur de ce que peut nous offrir le rap.
Première partie cette semaine : les origines, les premières années, la filiation, les collaborations, l'explosion, juste avant que Tupac ne se fasse tirer dessus une première fois avant de partir en prison pour une sombre histoire de moeurs.
L'émission : BCK MIR S.02 EP.30 La Playlist : BCK MIR S.02 EP.30 PLAYLIST
La tarte Hip Hop de la semaine, c'est la tuerie de Charleston : un suprémaciste blanc qui a tiré dans le tas dans une église Noire historique, pendant l'office, et abattu 9 personnes. Ca nous rappelle tristement l'attentat de Birmingham en 1964, qui avait inspiré cette chanson à Nina Simone. L'occasion de la réécouter :
Les paroles :
Alabama's gotten me so upset
Tennessee made me lose my rest
And everybody knows about Mississippi Goddam
Alabama's gotten me so upset
Tennessee made me lose my rest
And everybody knows about Mississippi Goddam
Can't you see it
Can't you feel it
It's all in the air
I can't stand the pressure much longer
Somebody say a prayer
Alabama's gotten me so upset
Tennessee made me lose my rest
And everybody knows about Mississippi Goddam
This is a show tune
But the show hasn't been written for it, yet
Hound dogs on my trail
School children sitting in jail
Black cat cross my path
I think every day's gonna be my last
Lord have mercy on this land of mine
We all gonna get it in due time
I don't belong here
I don't belong there
I've even stopped believing in prayer
Don't tell me
I tell you
Me and my people just about due
I've been there so I know
They keep on saying 'Go slow!'
But that's just the trouble
'Do it slow'
Washing the windows
'Do it slow'
Picking the cotton
'Do it slow'
You're just plain rotten
'Do it slow'
You're too damn lazy
'Do it slow'
The thinking's crazy
'Do it slow'
Where am I going
What am I doing
I don't know
I don't know
Just try to do your very best
Stand up be counted with all the rest
For everybody knows about Mississippi Goddam
I made you thought I was kiddin'
Picket lines
School boy cots
They try to say it's a communist plot
All I want is equality
For my sister my brother my people and me
Yes you lied to me all these years
You told me to wash and clean my ears
And talk real fine just like a lady
And you'd stop calling me Sister Sadie
Oh but this whole country is full of lies
You're all gonna die and die like flies
I don't trust you any more
You keep on saying 'Go slow!'
'Go slow!'
But that's just the trouble
'Do it slow'
Desegregation
'Do it slow'
Mass participation
'Do it slow'
Reunification
'Do it slow'
Do things gradually
'Do it slow'
But bring more tragedy
'Do it slow'
Why don't you see it
Why don't you feel it
I don't know
I don't know
You don't have to live next to me
Just give me my equality
Everybody knows about Mississippi
Everybody knows about Alabama
Everybody knows about Mississippi Goddam
Sample de la semaine :
Le clip What the Fuck du tube de 1979 Rise :
Le clip hollywoodien d'Hypnotize, suivi des funérailles de Biggie où ce titre légendaire a retenti :
Avant dernier épisode de la saison, on se prépare aux vacances, on met du son de côté. On fait le tour des projets marquants des derniers mois, essentiellement en rap US, avec une incartade aux Tarterêts. Début d'année en demi-teinte, mais y a quand même deux-trois trucs vraiment chauds et surprenants, même à New York !
Emission particulière cette semaine. Rangez les cahiers, y a pas cours ! On diffuse une rencontre avec le MC trop méconnu Puzz Mama, du groupe Dialectik. On emploie le mot "MC" à dessein, tant Puzz est un acharné du micro. On en sait quelque chose pour l'avoir vu rapper jusqu'à l'aube dans des états... approximatifs, et garder toute sa hargne et sa technique bien en place malgré la "fatigue". Le lendemain midi, après quelques minutes de coma pas du tout réparateur, on presse Rec avec le poto Nox de Dijon, pour une interview croisée du lascar, qui s'avère passionnante. On y parle boum bap, trap, freestyle, références, engagement, squats. On y écoute comme d'hab beaucoup de bon son, notamment les prods de Puzz et de son coéquipier. Tout leur son circule gratuit, vous pouvez en retrouver pas mal là : Mixdown ou sur le blog, des fois mis à jour (mais pas très souvent...) : Dialectik
Les deux larrons tournent beaucoup dans les soirées de soutien, notamment pour l'anti-répression et contre la prison et la police. Ca se rate pas, y a de la rage, du style et de la générosité, bien plus encore que sur skeud. C'est l'école kickeur, pas rat de studio.
On ouvre l'émission sur le poto Cerna, qui vient de sortir son premier album solo, dont on ne peut pas dire trop de bien pour des raisons éthiques évidentes : on nous croirait pas. Allez donc plutôt vous faire une idée, c'est à prix libre sur son bandcamp, ou en digipack livret couleur 24 pages, pour 7 balles.
Déja quelques vidéos dans la boite :
Pas de clips pour Dialectik encore, raison de plus pour aller les voir en concert, histoire de mettre une ganache sur cette voix d'outre-tombe. Elle vaut le coup, et ce qu'il y a dedans avec.Pour le plaisir, quelques références citées dans l'émission par le lascar. On est en bonne compagnie.
Suite et fin de notre petit tour dans le bouquin de Mehdi Maizi, occasion de reparler des grands classiques du rap français. Cette semaine, on traîne encore un peu dans les années 2000, et surtout on rattrape deux trois manques cruels à cette sélection presque irréprochable (ce qui n'est pas le cas des chroniques, on le répète...)
Cette semaine on poursuit l'exploration des grands albums du rap français, en partant de la sélection du bouquin de Mehdi. On commence par la planète Mars, dont on a pas eu le temps de parler la semaine dernière, et on enchaine avec la bande à Lunatic, puis Tandem, Casey, La Rumeur... Que des classiques.
Cette semaine, on quitte un peu les USA. Deux bouquins viennent de sortir, pour nous parler de Rap français. Le premier, Regarde ta jeunesse dans les yeux, de Vincent Piolet, est indispensable. Il documente enfin, après des années de recherche et des centaines d'entretien avec les artisans du mouvement, la naissance du mouvement Hip Hop en France, avant que l'industrie musicale ne s'en saisisse, dans les années 1980. On en cause bientôt, avec l'auteur en invité ! Le second, Rap français, une exploration en 100 albums, par Mehdi de l'abcdr, on l'attendait, on en espérait beaucoup, et c'est peu de dire qu'on est déçu. Pas tant par la sélection, assez irréprochable - à part quelques absences inexpliquées - mais c'est la cruelle loi de l'exercice. Par contre le contenu des chroniques est vraiment maigre et désincarné. Mais comme on va pas jouer les rageux, et qu'il n'a pas besoin de nous pour le vendre, on en profite pour réécouter des classiques.
Règle du jeu : on n'a pioché que dans sa sélection, et on n'écoute donc que des morceaux issus d'albums qu'il juge importants, fondateurs, représentatifs. Les anciens vont se régaler, les jeunes vont, on l'espère, faire de belles découvertes. Pour la première partie, on s'intéresse aux années 1990, et plus particulièrement à leur deuxième moitié, plus fournie, et plus mature. On évoquera les débuts des 90's avec Vincent, d'ici peu. Plutôt que de suivre un ordre chronologique, on va circuler en suivant les différentes équipes, dans une époque où le hip hop fonctionnait vraiment par crews. La West Coast hardcore du 95, le Boum Bap musclé du 93, les stylistes de Panam', la conscience du 18eme, les flows inspirés et frais du 92, les compils etc. Gros son, nostalgie, dédicaces. Bienvenue ! (faute de temps, on ne parlera de la planète Mars que la semaine prochaine)
Comme on a pas mal débordé, passion oblige, une version de deux heures est dispo pour les radios qui nous redif', il y manque encore plus de trucs... GRRR : BCK MIR FR version courte
Quelques clips pour se replonger dans une époque où les Stan Smith blanches étaient pas portées par les hipsters...
Cette semaine, en complément des deux précédentes émissions sur Billie Holiday, Lucie nous offre une sélection de quelques-uns de ses plus grands morceaux pour finir de lui rendre hommage. On passera entre autres par une très belle reprise de These foolish things par son complice de toujours Lester Young, on écoutera Ma Rainey la "mère du Blues", Bessie Smith son influence majeure, et des versions méconnues de certains de ses classiques. Mais aussi un sample de la semaine spécial Girl Power, et un des sommets de la tape déroutante de Young Thug Barter 6.
01. Leslie Gore - You Don't Own Me
02. Eminem - Untitled
03. RZA - Money Don't Own Me
04. Ali - Oraison funebre
05. Young Thug - Dome
06. Ma Rainey -Booze and Blues
07. Ma Rainey -Stack O Lee Blues
08. Bessie Smith - Empty Bed Blues
09. Bessie Smith - Nobody Knows You When You're Down and Out
10. Billie Holiday - What A Little Moonlight Can Do
11. Billie Holiday - If You Were Mine
12. Billie Holiday -No Regrets
13. Billie Holiday -Let's Call The Whole Thing Off
14. Billie Holiday -They Can't Take That Away From Me
15. Billie Holiday -Sun Showers
16. Billie Holiday -Mean To Me
17. Billie Holiday -Foolin' Myself
18. Lester Young -These Foolish Things
19. Billie Holiday - Pennies From Heaven
20. Billie Holiday -Me, Myself And I
21. Billie Holiday -My Man
22. Billie Holiday -I'm Gonna Lock My Heart
23. Billie Holiday - This Year's Kisses
24. Billie Holiday -When A Man Loves A Woman
25. Billie Holiday -The Very Thought of you
26. Billie Holiday -Some Other Spring
27. Billie Holiday -All Of me
28. Billie Holiday -Jim
29. Billie Holiday -I Cover The Waterfront
30. Billie Holiday -My Old Flame
31. Billie Holiday -On The sSunny Side Of The Street
32. Billie Holiday -You Better Go Now
33. Billie Holiday -Don't Explain
Un morceau clippé de Barter 6, c'est vraiment n'importe quoi mais le morceau est tellement mortel :
Le kitchissime passage de Leslie Gore au T.A.M.I Show :
Deuxième épisode de notre série consacrée à Billie Holiday, qui fête son centenaire. Cette semaine, on parle de ses vingt dernières années de vie et de carrière. Elle chantera ses douleurs sourdes jusqu'à la fin, avant d'être engloutie par les larmes, l'alcool et la drogue après la mort du seul véritable ami qu'elle ait eu, qui était aussi son meilleur complice de musique : Lester Young. Elle meurt dans la solitude, entourée par des flics dans un hôpital New-yorkais. Mais avant, elle nous aura encore offert de sublimes chansons, malgré une voix qui la quitte peu à peu, des orchestrations parfois désastreuses, et une vie qui oscille entre les lumières des plus grands théâtres et l'ombre des cachots.
Cette semaine, petit tour subjectif dans les niouzes hip-hop des derniers mois. Ce qui nous a fait du bien aux oreilles, à la tête, au bide. Du français, de l'anglais, du cainri. Eclectisme de rigueur, toutes écoles, toutes régions. Du "conscient", de "l'ignorant", du boum bap à la trap. Que du trèèèès bon.
Tracklist :
01. Kendrick Lamar - King Kunta
02. Mr Lennie Hibbert - Rose Len
03. Ms Dynamite - Dy-NA-my-tee
04. Earl Sweatshirt feat. RZA - Molasses
05. Ahmad - A la vie à la morgue
06. Ahmad - Mon polo
07. X-MEN - Retour aux pyramides
08. Sameer Ahmad - Deuxième du nom
09. ALI - A.R.T
10. Flynt & Lino - Appelle moi mc
11. 10 Vers, Paco, Ritzo : Respect
12. Première Ligne : Apaches
13. Jam Baxter - Caravan
14. The Four Owls - Old Earth
15. Rapper Big Pooh - No Future
16. Kenn Star - Say Goodbye
17. Kenn Star feat. Boog Brown - Exodus
18. Cannibal Ox feat. MF Doom - Iron Rose
19. Ka feat. Roc Marciano - Soap Box
20. Ka - Nighthood
21. Earl Sweatshirt - Faucet
22. Earl Sweatshirt - The grief
23. Earl Sweatshirt - Wool feat. Vince Staples
24. A Wax - Over qualified
25. A Wax - Rain
26. A Wax - Crocodile Dundee
27. Lil Bibby & Lil Herb - Ain't Heard About You (Kill Shit Pt 2)
28. Yo Gotti - Never changed (feat. Lil Bibby)
29. Yo Gotti - Ion Feel Em (feat. Kevin Gates)
30. Pee Wee Longway - That ain't new to me
31. Pee Wee Longway - I start my day off selling drugs
32. Rome Fortune & OG Maco - Riot
33. Rae Sremmurd - No Type
34. The Bug - Fuck You
Grosse salve de vidéos, dans l'orde de l'émission, pour compléter le son :
Tarte hip hop, Lamar semble vouloir sortir ses "meilleurs" morceaux de l'album :
(quasi plagiat) :
Sur un sample de Mr Lennie Hibbert, vibraphone jamaicain, gros tube du début 2000 :
Ahmad, avec les X men en feat sur le refrain :
Là ça rappait aussi :
Nouvel album :
On parle aussi de la nouvelle compil de DJ Blaiz, Appelle moi Mc vol2 :
Les camarades de Première ligne annoncent leur nouveau projet :
Le webzine/shop/infokiosk Bboykonsian, c'est par là : BBOY
Encore plus de vidéos en cliquant sur le lien :
Cette semaine, on rend hommage à ceux et celles qui sont passés dans la revue de James Brown, dont il a absorbé le groove jusqu'à tous et toutes les lessiver. Avec une place de choix pour ses choristes, des immenses chanteuses parfois restées dans sa trop grande ombre, alors qu'elles sont renversantes. Et puis la relève du Heavy funk, Maceo, Fred Wesley, Bootsy Collins... Que des énormes morceaux, deux heures de musique incandescente. Et toujours le sample de la semaine, la perle soul, et le retour du son anti keuf, pour Bouna, Zyed et tous les autres. Bienvenue !
Dernier épisode de la série consacrée à James Brown. On revient sur ses dernières grandes années musicales, avant de se faire submerger par la version froide et édulcorée de la Funk qu'il avait défendue corps et âme. Entre 1968 et 1974, il creuse jusqu'à l'épuisement le sillon d'une musique rugueuse, sexuelle, sans concession.
Et puis il se perd, à tous niveaux. Il essaye de s'accrocher à son trône, mais perd peu à peu le soutien d'une partie du peuple des ghettos, par son ralliement à Nixon l'ennemi des pauvres et des Panthers, après avoir perdu celui d'une partie de son public blanc à cause du titre trop explicite "Say it loud ( I'm black and I'm proud). Le tyran est de plus en plus isolé, enchaîne les deuils et les défections, pour finir par sombrer dans la drogue, les violences conjugales, la prison.
On s'attarde pas trop sur sa déchéance dans cette émission, on préfère écouter les morceaux surpuissants qu'il a produit début 70, avec les immenses musiciens qu'il continue d'attirer et d'épuiser : Bootsy Collins, Fred Wesley, Pee Wee Ellis, Maceo Parker, Clyde Stubblefield etc. Et on parle un peu de son lien avec l'Afrique, où il tourne pour la première fois en 1969 et fait la connaissance d'un de ses dignes représentants, Fela Kuti, et où il met le feu en 74 pour le fameux combat Ali / Foreman (avant de jouer pour le sacre d'Omar Bongo...)
Cette semaine, on continue d'explorer la carrière du Soul Brother N°1, et on s'attache aux années fastes, celles qui l'ont vu révolutionner la soul, lui faire prendre une autre direction, plus rude ("raw soul"), plus urbaine, plus dépouillée. Peu à peu, les mélodies s'estompent pour mettre tous les instruments au service du groove ultime, squelettique, enragé, incendiaire, à l'image des ghettos qui s'embrasent.
La musique de James Brown sera la bande son des émeutes qui secouent les USA tous les été de 1965 à1969. On s'arrêtera aussi sur ses premières errances politiques, lui qui s'était tenu à l'écart jusque là et mettait toutes ses forces à bâtir un Empire. Admirateur de Luther King, hostile à la violence, lançant des appels au calme à la demande des autorités, serrant la patte du vice président, jouant pour les troupes au Vietnam, sortant le single patriote "America is my home" quelques mois après l'assassinat du révérend, James Brown a toujours voulu défendre un Black Power économique, persuadé que l'éducation et le travail peuvent permettre à eux-seuls de combattre un Etat structurellement raciste.
Tiraillé entre son amour pour le peuple du ghetto et ses rèves de gloire, celui dont Carmichael (premier leader à employer l'expression "Black Power") disait qu'il était dangereux parce que trop de gens l'écoutaient, a souvent produit une musique dont le sens profond semblait lui échapper, celui d'une révolte Noire contre le monde Blanc. Il finira même par renier l'immense "Say it loud i'm black and I'm proud", regrettant qu'il ait été "mal compris", et qu'il lui ait coûté une partie de son public bourgeois.
Deux heures de musique, de politique, de luttes, et comme d'hab', la tarte hip hop et le sample de la semaine. Bienvenue !
Cette semaine, épisode sélekta spéciale "Early James Brown", ses premières années, de 1955 à 1964, du RNB à la Soul, juste avant l'explosion Funk. Il nous avait déjà offert des ballades RNB imbattables, et annonçait parfois sa chasse au groove parfait. On en profite pour écouter quelques influences, des reprises, des titres qu'il a écrits pour ses "Funky Divas". Avec en prime un double sample de la semaine, et une double tarte hip-hop.
Cette semaine, on raconte comment un gamin noir né dans une cabane en bois dans un des Etats les plus ségrégués des USA, élevé par une tante maquerelle, emprisonné à 16 piges pour une peine égale à son âge pour un misérable vol, va finir par révolutionner la musique et rythmer la lutte pour la dignité. On découvre quelques-unes de ses influences, on écoute les premiers titres RNB qui l'ont fait décoller, et on se termine avec un des plus grands monuments de la musique populaire, le "Live at the Apollo", enregistré en 1962 en plein coeur de Harlem. Gimme the drummer some !
Le fameux T.A.M.I show, avec une version courte de la folie de James Brown sur son "Please, please,please", qui pouvait parfois durer jusqu'à 40 mn en live...
Un extrait de Get on up, avec le sidérant Chadwick Boseman, la fameuse soirée où les Flames volent la vedette à Little Richard :
Cette semaine, on entame une série consacrée à James Brown, l'artiste le plus samplé de tous les temps. L'inventeur de la Funk a couru toute sa vie après le groove parfait, et a ramené la soul à son expression la plus pure : le rythme, au service duquel devaient se mettre tous les instruments. Beaucoup pensent que le Hip Hop lui doit tout. Gamin de la rue arrivé au sommet, MC avant l'heure, papa du breakdance, capitaliste noir : les mômes du ghetto des années 70 ont poussé en l'adulant, et ont fini par absorber toute son oeuvre dans les samplers. Des champs de coton d'Augusta aux podiums de Harlem, on va tâcher de raconter son histoire, loin de la légende. Ce premier épisode comme mise en bouche, un aperçu de son influence majeure sur le rap, à travers quelques-uns de ses samples les plus marquants, notamment le fameux "Funky Drummer".
De retour en ces temps funestes pour les têtes de métèques, on s'attarde sur Lino, qui vient de sortir un album au titre de circonstance : Requiem.
C'est peu de dire que l'album nous a déçus, mais ça nous apprendra à avoir des attentes. Pour autant, elles étaient justifiées, vu le parcours et la longévité du lascar, actif depuis plus de vingt piges, et responsable d'innombrables couplets de légende. Un timbre nasal, sorti d'une époque où l'empreinte vocale était primordiale, une écriture d'une précision renversante, un flow froid et limpide, Lino a longtemps survolé le rap, malgré ses trop nombreuses incartades dans le son FM le plus dégoulinant. Son premier solo, en 2005, était une réussite. La sortie pirate de Radio Bitume en 2012 nous avaient laissés haletants, sidérés par la plume et la dextérité d'un ancien toujours aussi affûté. Alors Requiem laisse un goût amer. Entre tueries et sombres merdes calibrées pour les ondes FM du dernier millénaire, c'est plus de l'ascenseur émotionnel, c'est de la centrifugeuse.
Mais comme on préfère parler de ce qu'on aime, on passe ces deux heures à survoler le parcours musical de Monsieur Bors, en s'attardant sur ses escales les plus lumineuses. Tchh tchh ! Que la paix soit sur vous.